Économie locale

À la fin de l’exploitation, que deviendront les travailleurs sur place ?

Pour rappel, l’exploitation serait prévue pour 25 ans. Il est toutefois très probable que la durée de vie du projet soit bien supérieure.

Imerys mettra en œuvre un programme de développement économique territorial pour assurer la relève en matière d’emplois locaux.

Ne craignez-vous pas des tensions sur le marché du travail au détriment des PME locales provoquées par l’arrivée du projet EMILI ?

Imerys va collaborer avec des partenaires locaux (Pôle Emploi, centres de formation, Fédérations professionnelles comme France Chimie, UNICEM, UIMM etc.) pour être accompagné au mieux dans l’anticipation des besoins de recrutement.

Projet

Quels intérêts a Imerys de s’engager dans IRMA ?

The Initiative for Responsible Mining Assurance (IRMA) est un standard élaboré par une multiplicité d’acteurs. Le référentiel intègre les exigences de nombreuses normes reconnues, telles qu’ISO 14 001.

La certification nécessite un audit réalisé par un tiers indépendant, qui doit être répété tous les trois ans afin de maintenir la certification.

De plus, le rapport du porteur de projet est publié, que le standard soit obtenu ou non.
Ainsi, le référentiel IRMA est un support clé pour guider Imerys dans la réalisation d’un projet responsable.

N’y a-t-il pas d’autres technologies disponibles ou en cours d’industrialisation autre que le lithium ?

Oui, d’autres technologies émergent comme les batteries au sodium : toutefois, la densité électrique du sodium étant bien plus faible que celle de lithium, l’usage de cette technologie serait différent.

On parle aussi beaucoup d’hydrogène. Pour autant, dans l’état des connaissances disponibles, les propriétés physiques du lithium en font un métal indispensable et, pour l’instant, irremplaçable à l’échelle industrielle. L’hydrogène reste aujourd’hui une solution chère et moins efficace.

Un dispositif de gestion de la relation avec les parties prenantes a-t-il été mis en place ? Qui sera le point de contact ?

Le dialogue avec les élus locaux prend déjà la forme d’un comité de pilotage avec les maires.

De plus, nous avons organisé des visites de la carrière de kaolins à destination des Conseils municipaux mais aussi des associations (opposées ou non au projet), en ligne avec notre démarche d’ouverture.

Le Groupe a également recruté deux personnes dédiées à la gestion de la relation avec les parties prenantes qui assurent l’information de celles-ci et collectent les requêtes et remontées d’informations, pour garantir un dialogue de qualité optimale entre Imerys et les parties prenantes locales.

Un dispositif de réclamation est disponible sur le site web dédié au projet (emili.imerys.com) sur la page dialogue et en bas du formulaire de contact.

Le PINM ne représente-t-il pas un passe droit environnemental accordé par le gouvernement au projet EMILI ?

Le PINM ne change rien au fait qu’Imerys va devoir se conformer au code de l’environnement et au code minier (notamment la loi sur l’eau et les règlements des SDAGE et SAGE et la réglementation sur les espèces protégées). Rien ne change non plus en matière de concertation avec le public. À cela s'ajoutent les prescriptions du référentiel minier international IRMA (Initiative for Responsible Mining Assurance), auxquelles EMILI adhère. Ce dernier définit les meilleures pratiques en matière de transparence, respect de l’environnement et concertation des parties prenantes tout au long de la vie du projet.

Que représente le classement du projet en PINM (Projet d’Intérêt National Majeur) ?

Cette qualification permet essentiellement de faciliter certaines démarches administratives en donnant à l’État la possibilité de décharger les communes de la mise en compatibilité des documents d’urbanisme et de l’instruction des permis de construire dans les communes où le projet EMILI pourra être implanté, après accord des maires concernés.

Stériles et résidus

Allez-vous stocker des déchets sur le site de Laloue à Saint-Victor ?

Non. Selon les résultats des tests de caractérisation (analyse en dangerosité, tests de lixiviation, etc.), les résidus de conversion devraient être stockés dans des carrières ou anciennes carrières. Celles-ci seront sélectionnées en fonction de leurs caractéristiques afin de choisir le ou les sites qui répondent le mieux aux cahiers des charges, et notamment aux exigences environnementales du projet.

Une partie des résidus sera stockée en surface à Beauvoir, comment allez-vous faire pour assurer la stabilité de ce stockage ?

Une partie des résidus issus de la concentration sera utilisée pour remplir le fond de fosse de la carrière de kaolins.

La caractérisation géotechnique des résidus est en cours pour s'assurer de la stabilité du stockage. Cette caractérisation permettra de définir les pentes de stabilité des stocks.

La végétalisation de ces remblais, recouverts d’une terre végétale, est une option éprouvée.

Eau

Comment allez-vous gérer votre approvisionnement en eau pour alimenter les procédés au moment de la mise en service ?

Lors de la mise en service, les circuits seront progressivement alimentés (entre 12h et 24h) par les stockages d’eau des usines respectives.

Le volume total des canalisations enterrées de 10-15 cm de diamètre sur une douzaine de kilomètres entre le site de Beauvoir et la station de chargement ainsi que celui du bassin de rétention, des cellules de flottation et des décanteurs est marginal et ne nécessite donc pas de remplissage initial significatif.

Le volume net d'eau nécessaire chaque année pour compenser l’humidité contenue dans les micas lithinifères envoyés vers le site de conversion est directement lié au niveau de la production de la mine de Beauvoir (et non de la capacité des canalisations).

Étant donné la montée en régime progressive de l'exploitation de la mine lors de son lancement, le besoin net en eau devrait même en toute logique être inférieur aux 600 000 m3 évoqués les premières années.

Concernant vos besoins en eau, quelles seront les quantités d’eau en circulation dans vos procédés aux étapes de concentration et de conversion ?

Le volume d’eau en circulation dans l’usine de concentration sera d’environ 20000 m3 à un débit de 1600 m3/h.

Le volume d’eau en circulation dans l’usine de conversion n’a pas encore pu être estimé mais il sera probablement inférieur à celui de la concentration, pour un débit entre 500/600 m3/h.

Est-ce qu’il y aura des métaux lourds dans la carrière (minéraux denses) ?

Le granite contient naturellement des traces "d’éléments métalliques". Les procédés d'exploitation et de traitement seront mis en œuvre afin qu’aucun élément ne soit entraîné dans les eaux de surface et les eaux souterraines selon les normes réglementaires d'écotoxicité.

L’étain, et peut être aussi le tantale, extraits du granite seront concentrés et valorisés.

Les mesures concernant l’arsenic sont très faibles (0,002 % environ).

Comment seront gérées les éventuelles eaux d’exhaure de la mine ?

Le granite étant très compact, la quantité des eaux d’exhaure devrait être faible et utilisée dans le procédé de concentration.

Les explosifs dans la mine pourraient-ils augmenter la perméabilité de fissure et rendre la nappe plus vulnérable aux pollutions de surface ?

La qualité des eaux de la nappe de surface sera protégée des activités de la mine souterraine qui se fera à partir de 75 m et jusqu’à 400 m sous la surface.

Ce projet va-t-il utiliser des produits chimiques qui pollueront les eaux ?

Au niveau de la concentration, l’utilisation de produits chimiques dans le procédé de flottation ne polluera pas les eaux du territoire car le recyclage et les traitement des eaux de procédé se font en circuit fermé de façon indépendante des eaux environnantes.

Concernant le site de conversion, la technologie ZLD (pour Zero Liquid Discharge ou Zéro Décharge Liquide) permettra de ne pas rejeter d’eau directement dans les milieux naturels (sauf besoins ponctuels, auquel cas les effluents seraient rejetés après avoir été traités).

Quel sera l’impact sur la qualité des eaux de la pollution à l’arsenic et au plomb ?

Un suivi et un traitement de la qualité des eaux seront mis en place afin de respecter strictement les normes.

L’arsenic et le plomb sont naturellement présents dans les nappes au sein des micaschistes. Cette présence est connue depuis longtemps. L’eau potable des communes concernées est puisée ailleurs.

La mine sera creusée au sein du granite, où le taux d’arsenic est très faible, ce qui permet de réduire le risque de remobilisation de l’arsenic.

Environnement

Que se passera-t-il si des pollutions apparaissent ? Imerys en acceptera-t-elle la responsabilité ?

Imerys mettra en œuvre un mécanisme de plaintes et requêtes depuis l’amont du projet commercial jusqu’à l’après mine pour remonter les éventuels impacts sociaux et environnementaux et accéder à des réparations si nécessaire.

Est-ce que des odeurs émaneront de l’un de vos sites ?

Les produits chimiques utilisés à l’intérieur des bâtiments de l’usine de concentration ne dégageront pas d’émanations odorantes pour les riverains.

Sur le site de chargement, les produits manipulés (concentré de mica lithinifère et sable feldspathique) n’ont pas d’odeur.

Concernant le site de conversion, les produits utilisés ne dégagent pas naturellement d’odeur particulière.

L’activité d’extraction ne risque-t-elle pas de mettre en danger les sites Natura 2000 autour ?

Non. L’exploitation du lithium en souterrain limite l’emprise au sol du projet et donc les incidences sur les écosystèmes.
Les seules zones Natura 2000 pouvant être concernées par des aménagements sont la zone “Forêt des Colettes” pour le passage des canalisations sous la route départementale (donc en dehors de la zone boisée) et la zone des “Gorges de la Sioule” pour le point de pompage.

D’après les premiers résultats de l’étude hydrogéologique, les impacts sur les niveaux d’eau sous la forêt des Colettes seront très limités. D’autant plus que des mesures pourraient être prises pour étanchéifier certaines parties des galeries si besoin afin d’éviter ou limiter des infiltrations d’eau.

Les études d’impact qui seront réalisées comporteront systématiquement un volet d’analyse des incidences sur le site Natura 2000.

Le sommet de la Bosse va-t-il être rasé ?

Non. Le choix d’une exploitation du gisement en souterrain évite les impacts d’une exploitation à ciel ouvert et préservera le sommet de La Bosse.

Quelles seront les sources d’émissions de poussière ?

Le choix d’une mine souterraine permet de limiter fortement les émissions de poussières, notamment lors des opérations de chargement de minerai et lors de la première partie du concassage.

Afin de rabattre les poussières soulevées par la circulation des engins sur les pistes en surface, un arrosage des pistes pourra être réalisé.

De plus, les quantités et nature de ces poussières seront suivies, contrôlées et respecteront les normes en vigueur.

Les véhicules électriques ont-ils une empreinte carbone vraiment meilleure que celle des véhicules thermiques ?

Une étude de Carbone 4 montre qu’en France, en moyenne, une voiture électrique a une empreinte carbone quasiment trois fois inférieure à une voiture thermique après 150 000 kilomètres ; même au sein de l’Union européenne, un véhicule électrique a une empreinte carbone deux fois inférieure qu’un véhicule thermique.

Source : https://www.carbone4.com/analyse-faq-voiture-electrique

Les véhicules électriques sont-ils vraiment essentiels à la transition énergétique ?

Selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), les “véhicules électriques alimentés par de l’électricité bas-carbone offrent le principal potentiel de décarbonation des transports terrestres, en analyse de cycle de vie”.

Source : https://www.ipcc.ch/report/sixth-assessment-report-working-group-3/

Usine de conversion

Quelles seront les mesures de prévention des risques industriels ?

Les principales mesures de maîtrise des risques chimiques seront les suivantes : stockages fermés et étanches, adaptés aux caractéristiques des réactifs ; réduction maximale des quantités de réactifs stockés sur site ; accès pour les secours, systèmes de rétention permettant de gérer les pertes de confinement éventuelles ; systèmes de lutte contre l’incendie adaptés.

Les équipes seront formées aux procédés, à l'opération des équipements, ainsi qu’aux procédures permettant le contrôle des risques. Elles porteront des équipements de protection individuelle (EPI) adaptés aux tâches et à l'environnement de travail.

Quels produits chimiques allez-vous utiliser ?

Les produits chimiques requis pour les étapes de conversion, comme par exemple l’acide sulfurique, l’acide chlorhydrique, la soude, la chaux vive et éteinte, le CO2 (autant de produits couramment utilisés dans différentes industries), sont maîtrisés et largement utilisés dans de nombreuses industries.

Le procédé de calcination retenu par Imerys permet de limiter les volumes d’acides utilisés dans les procédés.

Usine de concentration

Quelles seront les conséquences du projet EMILI sur le trafic routier autour du site de concentration ?

Le trafic routier sera limité grâce au recours au rail et aux canalisations.

Environ une quinzaine de poids lourds par jour seront nécessaires pour acheminer du matériel et certains produits utilisés dans les procédés de concentration.

Allez-vous utiliser des produits chimiques pour l’étape de concentration ?

Oui. Le recours à certains produits chimiques sera nécessaire (de l’acide sulfurique, des amines comme collecteurs pour la flottation des minéraux et anti-moussants).

Les procédés mis en œuvre dans l’étape de concentration sont communément utilisés dans plusieurs industries (pharmacie, assainissement des eaux…).

La manipulation et l’utilisation des produits chimiques sont soumises à des règles précises, pour lesquelles les salariés du Groupe sont formés. Les mesures de sécurité appropriées seront mises en œuvre.

Mine souterraine

Quels sont les risques sismiques des tirs de mines ?

Les tirs de mine (entre 1 et 3 par jour) n’auront pas de conséquence sur l’activité sismique de la région en raison notamment de leur profondeur. Des capteurs garantiront le respect des seuils réglementaires.

Des tirs de mine sont déjà réalisés dans le cadre de l’exploitation du kaolin sur Beauvoir, le processus est maîtrisé par les équipes d’Imerys sur de nombreux sites.

Quels vont être les impacts des travaux d’enterrement des conduites sur la circulation des routes environnantes ?

Les impacts seront minimes car les canalisations seront enterrées sur les bas-côtés des départementales et chemins communaux, à une profondeur de l’ordre de 1 mètre sous la chaussée, afin d’éviter les risques liés au gel.

Quel sera le tonnage de minerai extrait par jour ?

Environ 6 000 tonnes de granite seraient extraites par jour selon les dernières estimations.

Vous avez encore des questions ?

Nous sommes à votre écoute, n’hésitez pas à nous contacter.

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