Une priorité : le recyclage
Les besoins en eau du projet ont été estimés à 1,2 million de m3 (600 000 pour la concentration et le transport par canalisations et 600 000 pour la conversion). 90 % de cette eau sera recyclée.
Une connaissance précise des comportements de l’eau
Plusieurs campagnes d’investigation sont en cours depuis 2022 sur le massif de la Bosse, afin de comprendre le comportement des eaux souterraines et de surface et d'évaluer leur qualité. Elles s’appuient sur plus de 70 points de mesure répartis sur le massif (la plupart par le biais de piézomètres). Ces données servent à évaluer les impacts éventuels de la mine tant sur la quantité que sur la qualité. Les premiers résultats montrent que le granite qui sera exploité est pratiquement imperméable. Les impacts de l’exploitation de la mine devraient par conséquent être limités.
Un approvisionnement qui préserve les nappes souterraines
D’autres études ont permis d’identifier les sources d’approvisionnement potentielles. Imerys a fait le choix de ne pas prélever dans les nappes souterraines mais dans la Sioule, pour l’usine de concentration. Les besoins prélevés dans la rivière représenteront 0,6 % du débit à l’étiage le plus bas sur une moyenne de 5 ans. En cas de sécheresse, d’autres solutions pourront être mises en œuvre, comme la création de réserves d’eau sur le site de Beauvoir.
Bilan hydrique simplifié de l'usine de concentration
Des solutions innovantes pour l’usine de conversion
L’usine de conversion de Montluçon sera quant à elle approvisionnée par les eaux traitées de la station d’épuration située à proximité (environ 10 % du débit de la station). Cette solution technique évitera tout prélèvement dans le Cher.
Par ailleurs, nous avons opté pour une solution innovante de Zéro Décharge Liquide (ZLD), qui permet de traiter et recycler tous les effluents liquides liés à l’activité de conversion. Au cours de plusieurs étapes (osmose, évaporation, cristallisation…) l’eau est séparée d’autres éléments solides et purifiée. L’ensemble est ensuite recyclé. Cette solution évite les rejets.
Bilan hydrique simplifié de l'usine de conversion
L'eau en chiffres
Stockage
Capacité de stockage sur le site de Beauvoir
Répartition
Quantité d’eau nécessaire pour produire 1 tonne d’hydroxyde de lithium
Concentration
Quantité d'eau nécessaire pour la concentration, recyclée à 95%
VOS QUESTIONS SUR L'EAU
Comment allez-vous gérer votre approvisionnement en eau pour alimenter les procédés au moment de la mise en service ?
Le volume total des canalisations enterrées de 10-15 cm de diamètre sur une douzaine de kilomètres entre le site de Beauvoir et la station de chargement ainsi que celui du bassin de rétention, des cellules de flottation et des décanteurs est marginal et ne nécessite donc pas de remplissage initial significatif.
Le volume net d'eau nécessaire chaque année pour compenser l’humidité contenue dans les micas lithinifères envoyés vers le site de conversion est directement lié au niveau de la production de la mine de Beauvoir (et non de la capacité des canalisations).
Étant donné la montée en régime progressive de l'exploitation de la mine lors de son lancement, le besoin net en eau devrait même en toute logique être inférieur aux 600 000 m3 évoqués les premières années.
Concernant vos besoins en eau, quelles seront les quantités d’eau en circulation dans vos procédés aux étapes de concentration et de conversion ?
Le volume d’eau en circulation dans l’usine de conversion n’a pas encore pu être estimé mais il sera probablement inférieur à celui de la concentration, pour un débit entre 500/600 m3/h.
Est-ce qu’il y aura des métaux lourds dans la carrière (minéraux denses) ?
L’étain, et peut être aussi le tantale, extraits du granite seront concentrés et valorisés.
Les mesures concernant l’arsenic sont très faibles (0,002 % environ).
Comment seront gérées les éventuelles eaux d’exhaure de la mine ?
Les explosifs dans la mine pourraient-ils augmenter la perméabilité de fissure et rendre la nappe plus vulnérable aux pollutions de surface ?
Ce projet va-t-il utiliser des produits chimiques qui pollueront les eaux ?
Concernant le site de conversion, la technologie ZLD (pour Zero Liquid Discharge ou Zéro Décharge Liquide) permettra de ne pas rejeter d’eau directement dans les milieux naturels (sauf besoins ponctuels, auquel cas les effluents seraient rejetés après avoir été traités).
Quel sera l’impact sur la qualité des eaux de la pollution à l’arsenic et au plomb ?
L’arsenic et le plomb sont naturellement présents dans les nappes au sein des micaschistes. Cette présence est connue depuis longtemps. L’eau potable des communes concernées est puisée ailleurs.
La mine sera creusée au sein du granite, où le taux d’arsenic est très faible, ce qui permet de réduire le risque de remobilisation de l’arsenic.