EMILI, un projet clé pour la transition énergétique et la souveraineté européenne
Dans un contexte de transition énergétique, le lithium est devenu critique pour le développement de la mobilité bas carbone. Mais l’approvisionnement en lithium est un enjeu clé. À ce jour, la production de lithium est très concentrée, dans trois pays extra-européens : l’Australie, le Chili et la Chine qui fabrique également 79% des batteries.
Les crises géopolitiques actuelles montrent qu’il est risqué de dépendre de seules sources d’approvisionnement étrangères pour les matériaux critiques. Cette situation présente des risques pour les industriels en situation de dépendance. Les enjeux environnementaux sont également à prendre en compte pour mettre en place des pratiques plus respectueuses dans le cadre du lancement de nouvelles mines.
Ces dix dernières années, la demande mondiale en lithium a doublé. Portée par la transition vers les véhicules électriques, la consommation mondiale de ce métal devrait être multipliée par 42 d’ici à 2040 par rapport à 2020 (Agence Internationale de l’Énergie).
Le projet EMILI s’appuierait sur un gisement de lithium situé dans l’Allier, adossé à un site de kaolin exploité depuis le milieu du 19ème siècle.
EMILI serait le premier projet d’ouverture de mine de lithium en France, avec une production de 34 000 tonnes d'hydroxyde de lithium par an, soit l'équivalent de 700 000 véhicules électriques équipés en batteries lithium-ion par an.
Des projets en France
En France, 7 permis exclusifs de recherche (PER) de mines incluant le lithium ont été délivrés (avec des caractéristiques d’extraction propres à chaque projet) :
- Le PER dit “permis de Beauvoir” (projet EMILI) ;
- Trois PER situés dans le Bas-Rhin (“permis lithium outre-forêt”, “permis lithium d’Illkirch” et “les sources alcalines”) ;
- Trois PER situés en Haute-Vienne (“Douillac”, “Fayat” et “Pierrepinet”).
Huit autres PER incluant le lithium sont en cours d’instruction.
À retenir
Un projet d'envergure qui s'inscrit sur la durée sur le territoire.
Plusieurs composantes, plusieurs implantations
- Une mine souterraine, sous la carrière des Kaolins de Beauvoir sur le massif de la Bosse (site déjà exploité en surface).
- Une usine de concentration, également sur le site de Beauvoir, assurant la séparation des minéraux contenus dans le granite qui est la roche minéralisée en lithium.
- Une plateforme de chargement ferroviaire, initialement prévue au lieu-dit La Fontchambert (commune de Saint-Bonnet-de-Rochefort), où le concentré du minéral qu’on appelle le mica sera transporté par canalisations puis filtré avant d’être chargé dans des trains. A la demande du collectif des riverains de Saint-Bonnet de Rochefort, Imerys a mené des études sur une implantation alternative à Vicq. Les discussions avec les parties prenantes sont en cours afin de trouver la meilleure implantation possible pour favoriser la bonne intégration de cet atelier dans le territoire.
- Une usine de conversion, sur la zone industrielle de « La Loue » (commune de Saint-Victor, dans l’agglomération de Montluçon), accessible par voie ferroviaire et ayant une capacité annuelle de production d’environ 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium.
Allant de l’extraction à la conversion sur un même périmètre géographique, ce choix de gestion en circuit court participe ainsi à une réduction de l’impact carbone du projet tout en soutenant le développement du territoire.
Schéma conceptuel du projet EMILI
Des choix forts et innovants
Aucune activité industrielle n’est neutre. Mais au-delà du respect des réglementations et normes internationales les plus strictes, les solutions mises au point et les investissements prévus par Imerys placent Emili parmi les projets industriels les plus responsables dans le monde.
“Le projet EMILI est un levier essentiel dans l’électrification des mobilités et la lutte contre le réchauffement climatique. C’est pour les générations futures que nous agissons. C’est à ça que toutes nos équipes travaillent chaque jour avec l’ensemble des services de l’État, les collectivités, les riverains”.
Alan Parte
Vice-Président Projets Lithium Imerys
Le projet EMILI en chiffres
Gisement
Nombre de tonnes à 0,9% de lithium
Entrée en production
Année d'entrée en production (pour une exploitation d' au moins 25 ans)
Emplois
Nombre d'emplois directs et indirects créés
VOS QUESTIONS SUR le projet
Quels intérêts a Imerys de s’engager dans IRMA ?
La certification nécessite un audit réalisé par un tiers indépendant, qui doit être répété tous les trois ans afin de maintenir la certification.
De plus, le rapport du porteur de projet est publié, que le standard soit obtenu ou non.
Ainsi, le référentiel IRMA est un support clé pour guider Imerys dans la réalisation d’un projet responsable.
N’y a-t-il pas d’autres technologies disponibles ou en cours d’industrialisation autre que le lithium ?
On parle aussi beaucoup d’hydrogène. Pour autant, dans l’état des connaissances disponibles, les propriétés physiques du lithium en font un métal indispensable et, pour l’instant, irremplaçable à l’échelle industrielle. L’hydrogène reste aujourd’hui une solution chère et moins efficace.
Un dispositif de gestion de la relation avec les parties prenantes a-t-il été mis en place ? Qui sera le point de contact ?
De plus, nous avons organisé des visites de la carrière de kaolins à destination des Conseils municipaux mais aussi des associations (opposées ou non au projet), en ligne avec notre démarche d’ouverture.
Le Groupe a également recruté deux personnes dédiées à la gestion de la relation avec les parties prenantes qui assurent l’information de celles-ci et collectent les requêtes et remontées d’informations, pour garantir un dialogue de qualité optimale entre Imerys et les parties prenantes locales.
Un dispositif de réclamation est disponible sur le site web dédié au projet (emili.imerys.com) sur la page dialogue et en bas du formulaire de contact.