• Eau

Les études hydrogéologiques se poursuivent pour affiner la modélisation du sous-sol

L’augmentation globale des températures et les épisodes de sécheresse nous le rappellent régulièrement : l’eau constitue une denrée précieuse. En France, près des deux tiers de l’eau potable que nous consommons sont issus des nappes souterraines résultant de l’infiltration des eaux de pluie. Ces ressources peuvent également servir à satisfaire les besoins des activités agricoles et industrielles.

Dans le cadre du projet EMILI, l’exploitation de la mine (c’est-à-dire l’extraction de la roche) ne nécessiterait pas de ressources en eau. Celle-ci servira en revanche lors du traitement de la roche pour en extraire du lithium, mais sa réutilisation sera maximisée par des boucles de recyclage. Par ailleurs, selon sa localisation et la profondeur de la zone d’extraction, le processus d’extraction est également susceptible de modifier soit les circuits d’eau souterrains, soit la composition de l’eau.

Ces différents enjeux ont conduit Imerys à mandater Antea Group, une société internationale de conseil et d’ingénierie en environnement, pour mener différentes études hydrauliques et hydrogéologiques sur l’ensemble du massif de la Bosse. Les objectifs poursuivis par ces études sont multiples :

  • modéliser les flux en surface et dans les sous-sols afin de préciser les ressources en eau et leur circulation,
  • analyser cette eau afin d’établir un état des lieux de ses caractéristiques physico-chimiques en amont du projet,
  • identifier les éventuels impacts de l’extraction souterraine sur les schémas de circulation de l’eau et sur sa qualité afin de mieux pouvoir les prévenir.

Un suivi sur une année complète pour modéliser le massif

Les conclusions de ces études permettront d'évaluer puis de simuler l’impact du projet EMILI, aussi bien en termes quantitatifs que qualitatifs. Concrètement, près d’une centaine de points de suivi (puits de particuliers, cours d’eau…) ont été cartographiés à différentes distances de la carrière et dans différents milieux afin d’obtenir des données représentatives. « L’installation de piézomètres, dispositifs de mesure du niveau et de la pression de l’eau, permettra de compléter le maillage de ce réseau de points », détaille Fabrice Frebourg, chef de projet environnement chez Imerys. « Des mesures régulières du débit et de la qualité de l’eau sont effectuées sur les points les plus représentatifs. » Entamée l’hiver dernier, la campagne de suivi va se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2023 pour établir une première modélisation du massif sur un cycle annuel.

Cette modélisation sera enrichie les années suivantes : « Nous devons prendre en compte dans nos études les années atypiques ainsi que le contexte de réchauffement climatique », note Fabrice Frebourg. « Ces études s’inscrivent donc dans la durée. L’objectif est de bien comprendre comment l’eau circule dans les formations supérieures et éventuellement dans les granites sous-jacents, et en quelle quantité. »

Ces données sont indispensables pour identifier les interactions potentielles des futures galeries d’extraction du lithium avec les circulations souterraines ou les éventuelles infiltrations et empêcher toute altération de la qualité de l’eau. Il s’agit également de ne pas pénaliser les milieux aquatiques et les autres usages de l’eau par la population et pour des activités comme l’agriculture.

Un travail avec les acteurs locaux

Les études des experts d’Antea Group sont menées en concertation avec les acteurs locaux en charge de l’eau, détaille Boris Vaxelaire, chef de projet environnement pour Imerys : « Commission Locale de l'Eau (CLE), animateur du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), services de l'État concernés ou encore SIVOM, qui gèrent les circuits d'approvisionnement en eau à usage domestique ou industriel. Ce travail collectif permet de recueillir des informations chiffrées et un historique sur les débits et les usages de l’eau au niveau local. »

À l’issue des conclusions délivrées par le cabinet Antea Group, Imerys pourra donc s’appuyer sur des données partagées avec les acteurs locaux. « Si nécessaire, nous sommes même ouverts à des expertises réalisées par des organismes tiers afin de vérifier la méthodologie des études. Notre objectif est d’exploiter le site de manière raisonnée et dans des conditions environnementales sûres », conclut Fabrice Frebourg. 

 

 

 Station d'études hydrogéologiques par Antea Group pour Imerys (projet EMILI)
 Station d'études hydrogéologiques par Antea Group pour Imerys (projet EMILI)
Station d'études hydrogéologiques par Antea Group pour Imerys (projet EMILI)
Station d'études hydrogéologiques par Antea Group pour Imerys (projet EMILI)

Station d'études hydrogéologiques par Antea Group pour Imerys (projet EMILI)